Pourvu qu’elles agonisent sur l’imitation parquet
quand la dentelle tire entre les poils jusqu’à l’inconfort
tu pourrais dire merci lorsque j’inonde la pièce
puisqu’il ne sera presque rien dit de cet après-midi
je feins quelque torride pour moi-même
bien sale est ton absence.
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(ARCHIVE 2019)
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Travail de tirage hier et aujourd’hui pour la série « désir replié ». Ensuite ? J’aimerais faire une pause dans ma pratique de l’argentique, revenir à d’autres modes d’expression.
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Les cactus (itinéraire de celle qui reste)
Comment les cactus relient dans mon esprit la photographie au cinéma et à la littérature, Grenoble à Marseille et l’Italie, celles et ceux à qui je pense quand j’en croise un sur mon chemin.
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Itinéraires de celle qui reste (21/02/23)
Même au dernier endroit où j’y penserais, au pire endroit, pourrait se trouver une belle surprise. Un dimanche matin avant la course à pied, en descendant les poubelles dans l’immonde local à ordures, j’ai trouvé dans une benne une plante en pot, plus exactement une composition faite d’une ZZ et d’un pothos d’une variété que je ne possédais pas encore, au terreau détrempé. Après avoir consacré un certain temps à extraire les plantes du pot où elles allaient pourrir, en avoir démêlé les racines et les avoir rempotées dans plusieurs pots pour qu’elles se portent bien chez moi, pourrais-je encore entrer dans ce local dégueulasse qu’avec dégout ?
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Les heures sauves (2021-2022)
Hommage discret – « Promener sa peine sous un ciel bleu » (2021- )
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Hier, divers essais de caches pour les petits tirages de la série « désir replié ». Je tiens le bon, pour une taille qui me convient. Prochaines étapes : la production en elle-même des tirages, et encore quelques tests pour leur présentation, commande ou réalisation de Marie-Louise sur mesure.
Pour moi le texte s’écrira en argent sur noir ou à la machine sur un papier qui fait le même bruit que les sachets à viennoiseries, à cartes postales. Je le sais depuis que j’ai mangé un éclair dans une bonne pâtisserie de Montpellier un jour où tout le corps était manque, appel : cette série sonne comme ce papier froissé conservé en souvenir de ma gourmandise. Pour tout autre que moi, faut-il que les images expriment la même chose que pour moi ?
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Pour cette année qui commence, me souhaiter de parvenir à me débarrasser de ce perpétuel sentiment d’être en retard (sur ce que je veux, dois faire, devenir) et d’être rappelée au présent.
Depuis plusieurs semaines j’ai arrêté la liste des (dix) images qui constituent la série « désir replié ». C’est une série en préfiguration depuis longtemps, que je nommais pour moi-même mes petites bonnardes. Elle est en effet destinée à se matérialiser en de très petits tirages, dont certains trouveront place dans un écrin, et d’autres dans une forme à laquelle je travaille encore.
Depuis que cette série existe pour moi, existe avec elle l’idée d’un texte, un texte à écrire, qu’il soit ou non partagé avec les images auxquelles je l’associe. Un texte pour décrire un sentiment, un texte d’accompagnement (au moins pour moi) dont la forme, la longueur, m’importait peu tant qu’il existait. La série est une histoire que je voulais me raconter, et il y a quelques jours, j’ai réalisé que le sentiment allait me devenir étranger, et qu’il fallait écrire, écrire n’importe quoi, avant de ne plus rien pouvoir écrire, reconnaitre de ce sentiment. Aujourd’hui c’est chose faite, et j’ai hâte de pouvoir consacrer du temps à ces tirages pour mieux quitter ces images.
(Note pour 2023 : arrêter de prendre des notes pour écrire plus tard, écrire tout de suite)
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Vivre avec nos images, assez longtemps pour faire le tri, éliminer celles qui lassent, ne trouvent pas leur place, garder celles dont le sens s’amplifie au fil des jours, de la vie partagée, de la compagnie des autres.
Vivre aussi avec celles qui ne sont pas ou n’ont pas été, à (re)créer, auxquelles prêter attention pour saisir l’occasion ou la provoquer.
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13.12.2022