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(Ici) avril 2025
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(Liens) Chez Camille : journaux brésiliens – mars 2025
je cherche l’équivalent de mormaço en français. mars s’ouvre sur le carnaval, dans un temps chaud, mais couvert, humide et lourd. un gros ciel de nuages pèse sur nos épaules et y imprime des brûlures à découvrir le jour d’après, comme l’été sur la plage en bretagne, quand j’enterrais mes pieds dans le sable et […]
journaux brésiliens – mars 2025 -
(Ici) 79. La vie des agrumes
C’est en convalescence qu’un nouveau geste m’est venu, sans y réfléchir : j’ai coupé l’orange sanguine en quatre et à quatre reprises croqué dans le morceau, plaquant mes dents contre l’intérieur de la peau et faisant exploser la pulpe dans ma bouche. Ce faisant, j’ai trouvé l’expérience sauvage et délicieuse, il m’a semblé – alors même que j’avais toujours entouré la consommation de cette variété d’oranges du soin respectueux qu’on réserve aux choses délicates et rares – que c’était la meilleure façon de procéder. Fallait-il que je sois malade ou sans témoin pour la découvrir ? Si cette expérience, je l’ai faite dans ce nouveau chez-moi qui ne m’a connue que malade, il m’a tout de suite paru signe de santé : c’est bien ici, malgré les apparences actuelles, que je vais vivre mieux.
Que partout il y ait un peu de jeu, assez de place pour s’écarter.
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(Ici)
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(Déjà vu + ici) 16100
Extraite de la galerie Déjà vu 16100 Cognac – Juillet 2022
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(Ici + liens)
Ne peuvent véritablement se rencontrer que deux personnes en mouvement.
Ici, correspondances. -
(ARCHIVE) De n’importe où
Extraite de la galerie « De n’importe où »
Pour : Nous sommes ici. -
(Liens + Ici)
Le premier verre cassé, la première paire de boucles d’oreilles achetée, le premier passage d’un ouvrage dont on me fait la lecture à voix haute (depuis que j’habite ici).
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(Ego + ici) autoportrait à la bibliothèque municipale
Quelle aisance, quel ancrage dans le présent – dont il me semble pourtant manquer grandement – lisent sur mon visage ces inconnus me demandant une direction, dans une ville, un quartier que je ne connais pas plus qu’eux ?
Il est si fréquent que l’on m’interpelle pour un renseignement, même dans un lieu où quelqu’un d’autre est payé pour le donner, que je ne peux que constater que je ne dois pas tout à fait me débarrasser, dans mon temps libre, de l’attitude que j’adopte durant mes heures travaillées.
Qui me croise par hasard et me reconnaît me trouve pourtant rêveuse, absorbée dans mes pensées. Qui ose tout de même m’aborder aura l’impression de me déranger, de tomber au mauvais moment.
Il me semble alors que celles et ceux qui ne me connaissent pas peuvent voir un désir inassouvi, un appel – peut-être furtif dans le regard – à être dérangée, que mon comportement nie presque immédiatement lorsque je ne peux pas me rendre utile.
Combien de promenades ai-je faites comme de sourds appels au secours ? Il m’apparait que je pourrais cartographier la ville avec ces mains tendues non saisies, tracer ces chemins que je ne cesse toutefois de parcourir encore et encore avec l’espoir de ne pas être, ne pas rester celle que je suis. -
(Lien) ici. exercices avec Noam
Extraits de « Activating cities » et sa version traduite/augmentée « Marcheur-cueilleur » de Noam Assayag. (Voir : Ressources)