Catégorie : nous sommes ici

  • (Ici) 46. Catherine et les avions

    En séjournant, cet été, deux semaines dans le village où habite (une partie de) ma famille, je retrouve le bruit, très présent, des avions militaires. Je me fais la remarque que n’y ayant passé que peu de temps adulte, j’avais complètement occulté de ma mémoire cet élément du décor, où j’ai pourtant passé tous mes étés enfant. Il faut dire qu’à l’époque je vivais moi-même dans un village pourvu d’une base de l’armée de l’air et que ces vols rythmaient mon quotidien. Je me souviens qu’en terminale, ayant déménagé en ville, je pus constater l’effet de surprise que produisait sur mes nouveaux camarades ce son familier : à la première occurrence, ma nouvelle meilleure amie s’était abritée sous le bureau que nous partagions, et moi qui avais toujours été jusque là une élève discrète, j’avais éclaté de rires. Ici semblait commencer ma vie d’adulte, à seize ans et demie, hors du bruit de l’autorité.

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  • (Ici) 45. Bibliographie,Claire Marin

  • (Ici) 32. Exercice – correspondance

    Et si nous allongions la durée de notre correspondance entre deux trains ?
    Que pourrions-nous faire – de gestes ou mouvements de pensée – pour que le temps perdu nous paraisse gagné, se transforme en faille ludo-temporelle, en aubaine ?

    Valence ville, butin d’1h46 : un *motif (serpent de bitume), une *carte postale chaton, un déjeuner au parc (*lieu-ressource), 3 tomates et un tube de mayonnaise pour le sdf voulant améliorer sa salade composée.

    *exercice *train *motif *carte postale *lieu-ressource

  • (Ici) 8 août 2024

    Belvédère de Monteynard
  • (Ici) 31. conditionnel


    Elle s’autorisait à m’écrire, sur la carte postale d’une ville, ses souvenirs d’un autre lieu.

  • (Ici) 28. Bibliographie, Annie Ernaux

    (Ici) > Bibliographie > Journal du dehors, Annie Ernaux, Gallimard (1993)


    « C’est donc au dehors, (…), qu’est déposée mon expérience passée »


    En feuilletant un ouvrage de photographies élaboré à partir du « Journal du dehors », je découvre des extraits de ce livre que j’irai chercher le lendemain en librairie. Alors que je me retiens de « faire des images », je découvre celles-ci, très à mon goût, d’Annie Ernaux.

  • (Lu) Lisières du corps, Mathieu Riboulet

    extrait de Lisières du corps de Mathieu Riboulet

    Aux éditions Verdier, 2015

  • (Ici)

    Les grands bleus de Miró au musée de Grenoble
  • (Ici) 27. salle 5*


    Par une journée de chaleur étouffante, je me rends à vélo dans un de mes deux cinémas préférés de Grenoble, pour la séance du soir. Je suis si peu vêtue qu’il me semble être nue, pourtant dans cette toute petite salle de cinéma l’indécence me paraît venir de ces pieds nus posés sur les fauteuils. J’envie quelque peu ce laisser aller frôlant l’impolitesse dont je ne suis pas familière, et je sais déjà que de ce sentiment naît un geste que je reproduirai pour revenir dans cette salle, cette moiteur, dans l’esprit de ce film.