Par une journée de chaleur étouffante, je me rends à vélo dans un de mes deux cinémas préférés de Grenoble, pour la séance du soir. Je suis si peu vêtue qu’il me semble être nue, pourtant dans cette toute petite salle de cinéma l’indécence me paraît venir de ces pieds nus posés sur les fauteuils. J’envie quelque peu ce laisser aller frôlant l’impolitesse dont je ne suis pas familière, et je sais déjà que de ce sentiment naît un geste que je reproduirai pour revenir dans cette salle, cette moiteur, dans l’esprit de ce film.