Notes

  • (Ici) Lieu-ressource

    [ARCHIVE] Le parc de la Tête d’or à Lyon


    S’y promener, y manger une pâtisserie achetée sur le chemin, avant de rejoindre le Musée d’art contemporain tout proche.

    #lieu-ressource

  • [ARCHIVE]

    [ARCHIVE] extraite de la galerie 6

    Profiter quelques jours encore du quotidien à deux et de la vue.

  • 14.10.24

    Octobre rose, octobre gris : regarder le corps autrement à présent.

    [ARCHIVE] extraite de la galerie Chambre à part (2020-2023)

  • (Ici) La Biennale de Lyon

    [ARCHIVE] extraite de la galerie 3


    Souvenir de ma première Biennale de Lyon, envie pour les vacances d’octobre…

  • (Ici) La jeune artiste – Valérie Mréjen

    « Il faut dire que la prestation de ce courtisan courtisé était venue confirmer une intuition, une sorte de devise ou de mot d’ordre qu’elle se répétait : être et demeurer tout-terrain, continuer de pouvoir se déplacer à de nombreux endroits, un peu partout, dans des milieux différents et nouveaux.

    Cela faisait désormais partie du projet. Dès lors, dans ce dessein polyvalent, il fallait pouvoir élargir le cercle et garder assez de souplesse pour continuer à passer tour à tour d’un préau de collège en secteur dit prioritaire à une réunion dans une bibliothèque d’archives, d’un plateau de théâtre à une salle des fêtes rurale, d’une maison de retraite à un auditorium tout neuf, d’un festival avec son tapis rouge à une projection sur un drap suspendu au fond d’un garage par des étudiants.
    C’était presque un réflexe de survie,
    peut-être dû au fait que ses parents eux-
    mêmes étaient restés si accolés à leur environnement social qu’ils n’en étaient jamais sortis, n’avaient pas su s’affranchir de leurs préjugés et s’étaient peu à peu rigidifiés pour finir par reprendre des jugements derniers sans plus faire marcher leur esprit et encore moins leur sensibilité alors qu’on le savait, ils en avaient eu une. Le père s’était mis à donner de ces formules toutes faites libres de droit parce que c’était sans doute assez commode et ne demandait pas d’effort intellectuel supplémentaire car des efforts il en faisait déjà beaucoup et c’était bien assez rappelait-il en rentrant éreinté le soir.
    Il existait des phrases qu’il suffisait de
    répéter en ayant l’impression de les avoir pensées et de les prononcer en exclusivité, d’approuver leur contenu avec une expression sévère et affectée par la gravité de tout ce qui se passe, surtout en ce moment. Une fois qu’on les avait émises, c’était littéralement plié et il n’était plus I’heure de faire machine arrière, de penser autrement, de réviser ses opinions au cas où on serait amené à regarder tout cela d’un peu plus près ou d’un nouveau palier. Voir d’un autre angle était plus fatigant et impliquait de s’embêter un peu, de se pencher dangereusement, de douter, de ne plus savoir. Cela signifiait vaciller, ne pas pouvoir répondre à ses propres questions, se remettre en cause et accepter de ne pas trancher aussitôt avec fermeté, pour ou contre une fois pour toutes, (…) »

    Valérie Mréjen, La jeune artiste, P.O.L (2023)