Les heures sauves, hommage discret au long cours (2021-2022)

Puisque nous portions la même montre, j’entreprends de photographier tous ces moments qui m’ont donné du plaisir malgré la tristesse, en intégrant les aiguilles dans le cadre. Mon intention de départ est de reconstituer une journée idéale à partir d’un inventaire à réordonner. Je ne veux pas que les images soient belles, mais traces de moments bons.

Assez vite je réalise que le résultat sera autre et que ces joies simples sont arrachées à une souffrance qui nous liait. Rien n’est tout à fait ce que je prévoyais maintenant que le rapport au temps s’interroge à nouveau : le sien terminé, le mien peut-il encore être perdu ? Il me semble au contraire que mes heures sont sauves.

Série de photographies argentiques couleurs réalisées avec un appareil de type point and shoot – numérisations sans retouche (éventuel recadrage)

dans : Promener sa peine sous un ciel bleu