Notes

  • Si les gestes qu’il improvise sont les mêmes que ceux d’une chorégraphie apprise, copiée, alors comment faire comprendre qu’il ne danse pas ?

  • surenchère de surfaces

    ce qui s’en échappe quand on les fait défiler
    sont-ce poussières ou pollens ?
    (il semblerait que j’y sois allergique)

  • L’an dernier j’achetai pour la deuxième fois un petit pot pas cher d’oxalis en piteux état, dans l’idée de l’aider à retrouver de sa superbe. Plutôt que de chercher en vain la belle plante en parfaite forme, j’avais voulu diriger mes efforts (et ma satisfaction) sur l’entretien en place de l’achat. Au fil des semaines, l’envie d’en faire cadeau à quelqu’un que j’estime beaucoup m’est venue : que donner à qui n’est pas matérialiste, à qui j’ai si peu à offrir, si ce n’est une bienveillante disposition, et mes efforts ?
    Toute cette année, et plus encore cet automne-hiver, le plaisir personnel et immédiat est passé au second plan. Alors ce printemps, en achetant pour la troisième fois quelques tristes feuilles pourpres, l’idée de prendre soin pour ne pas profiter soi-même du résultat ne m’est pas étrangère.

  • Sous les intempéries, je garde la bouche ouverte

    sous les intempéries
    je garde la bouche ouverte
    assis seul sur le pont, qui lit pourtant
    un ami imaginé clignant de l’oeil
    la complicité ne se nouerait-elle pas mieux dans l’effort que dans la satisfaction ?
    accrochés aux branches cassantes
    n’écoutez rien de ce que transporte le vent
    les secours ne viendront pas
    en levant la tête il pleut autant de raisons
    de mêler vos langues à la boue
    fermement responsables d’un peut être.

  • Jusqu’à nouer nos joies

    Tourner sa langue
    combien de fois déjà ?
    Le monde ne s’écroule pas avec toi,
    le monde s’écroule sans toi.
    Poser ça là sans l’écrire, sans le dire,
    à peine mâchonné.
    (On voulait se débarrasser d’un geste, c’est du langage dont on constate la disparition.)