
Comment les cactus relient dans mon esprit la photographie au cinéma et à la littérature, Grenoble à Marseille et l’Italie, celles et ceux à qui je pense quand j’en croise un sur mon chemin.
Comment les cactus relient dans mon esprit la photographie au cinéma et à la littérature, Grenoble à Marseille et l’Italie, celles et ceux à qui je pense quand j’en croise un sur mon chemin.
Et pour le mimosa, c’est chez Nina.
Même au dernier endroit où j’y penserais, au pire endroit, pourrait se trouver une belle surprise. Un dimanche matin avant la course à pied, en descendant les poubelles dans l’immonde local à ordures, j’ai trouvé dans une benne une plante en pot, plus exactement une composition faite d’une ZZ et d’un pothos d’une variété que je ne possédais pas encore, au terreau détrempé. Après avoir consacré un certain temps à extraire les plantes du pot où elles allaient pourrir, en avoir démêlé les racines et les avoir rempotées dans plusieurs pots pour qu’elles se portent bien chez moi, pourrais-je encore entrer dans ce local dégueulasse qu’avec dégout ?
Motif de la vitre brisée qui se répète, du numérique (2018) à l’argentique (2022) et qui me renvoie très vite aux textes écrits pour Particulière 4 (disponible à la lecture sur cette page).
(Que pourrais-je écrire de plus qui expliquerait mon sentiment, une légère déception, le jour où je me suis rendue compte que la vitre de la porte d’entrée de mon immeuble avait été remplacée ?)
Ce qu’il adviendrait si, à chaque besoin de réconfort, d’inspiration ou d’excitation, nous choisissions de revenir à la même image dans un écrin, plutôt qu’à celles qui défilent sur l’écran.
La mienne représenterait, dans un étui argenté, un lieu de mes possibles, peu fréquenté et source des désirs renouvelés : un fauteuil de musée ou de petit cinéma, une rue calme peut-être piétonne, un banc public.
Au fond de nos poches, ce ne serait plus des sachets ou morceaux emballés de sucre que nous trouverions, mais de petits escaliers de secours.
Là et quand survivre n’est plus tant question de calories (où peut-être bien que si, mais à l’inverse) que de s’extraire (du divertissement, des dépendances, des conditionnements, des réactions immédiates), ces rectangles de papier pliés, par l’attention que nous leur consacrerions chaque fois que nécessaire, nous (re)conduiraient au temps long.
Tout en les formant, parcourant, de nos doigts, de notre imagination, nous serions concentrés à créer la possibilité d’une sortie.
Développé le week-end dernier deux pellicules noir et blanc, shootées au Reto UWS, ce tout petit appareil dit point-and-shoot acheté pour sa discrétion et le fait qu’il puisse, contrairement à mon appareil principal, toujours trouver place dans mon sac. Lundi j’en réalisais les planches-contacts mais surtout, je m’essayais pour la première fois à tirer sur un format plus grand que le 13×18, un 20×30 à peu près. L’un de ces grands tirages, agrandi à partir d’un négatif couleur, a nécessité 12 minutes d’exposition. Si l’on y ajoute les temps de tests, et que l’on multiplie par trois tirages, cela fait beaucoup de temps à attendre dans la lumière rouge : qu’en faire sinon écrire le texte dont l’image est l’illustration ?