Catégorie : photographie

  • (ARCHIVE) Du balcon, polaroïd

  • (nous sommes ici, 106) du balcon

    Lorsque nous visitons le logement social où nous emménageons à notre arrivée à Grenoble, nous nous fichons bien que la cuisine ne soit pas équipée ni séparée du séjour, que les murs de la deuxième chambre soient recouverts de personnages de dessins animés que je passerai des heures à poncer : nous sommes saisis par l’espace et la lumière.

    Je peine probablement à trouver les mots pour exprimer mon enthousiasme, je suis folle de joie, me projette, me trouve extrêmement chanceuse ; il n’est pas impossible que je me sente aussi récompensée pour les efforts fournis pour rendre cette nouvelle vie possible.

    Plus tard nous découvrirons d’autres atouts non négligeables de l’appartement, comme la possibilité de créer des courants d’air pour supporter les fortes chaleurs estivales de la ville, ou la vue du balcon dont je ne me suis jamais lassée en neuf ans. D’ici, je pouvais voir une bonne part des trois massifs environnants et y ai appris – comme on apprend à aimer, spontanément – à observer le ciel, les changements de conditions météorologiques, les levers et couchers de soleil, les variations incessantes de lumière sur les montagnes.
    Souvent, je n’en croyais pas mes yeux et je devais photographier ce que je percevais pour faire taire l’impression de le rêver. Fréquemment nous exigions de l’autre qu’il vienne voir, pour partager l’expérience de la beauté.

    A présent qu’il dit penser forcément à moi quand le temps est à l’orage, je ne regrette pas d’avoir perdu la vue du balcon, je me réjouis d’avoir reçu la capacité de voir.

  • (nous sommes ici) profaner

    MAMC St Etienne (juin 2025)
  • (Photo) Louis Stettner

  • (ARCHIVE) Particulière 4 : brut


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  • (Ici) Partir = revenir

    Arles, août 2025

    « Embrasse Arles de ma part » a-t-il dit.

  • (Ici) Revenir

  • (ARCHIVE 2020) De n’importe où

  • (Ici) le vent d’ici*

    On comparerait deux lieux similaires, à un an d’intervalle, et l’on penserait que les images ne sont rien, vraiment rien, sans les émotions qu’on y attache.
    De la peur ou du soulagement, que retiendrai-je de ces beaux immeubles de centre-ville ? Qui pour lire la joie et les promesses des larmes dans l’escalier ?

    En cette période estivale propice aux voyages, où je rêve de sensations plus que de destinations, d’un courant d’air dans mes pensées, il m’apparaît qu’assurément le vent d’ici – un désir, une curiosité – y suffit.

    Et si je pars moi aussi, c’est en me demandant une fois encore : quel genre d’échappées font celleux qui ne savent, ne veulent pas rester ? Et les autres, comment se reconnaissent-ils entre initié(e)s ? Combien de sourires se forment lorsque deux regards dans le vide finissent par se croiser ?

  • (Ici) conditionnel

    Parmi les centaines de tableaux exposés, elle lui demanderait, en échange de la sienne, de retrouver ses deux paires de seins préférées.

    >conditionnel
    >lieu-ressource

    (référence du tableau ici)