Bientôt un .pdf des tirages de la série « Chambres à part » disponibles à la vente et à l’exposition !
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J’ai pu commander cette semaine une nouvelle ampoule pour l’agrandisseur ainsi qu’un réassort de chimies et papiers pour notre laboratoire argentique. Arnaud et moi commençons à avoir une quantité satisfaisante de paires pour la série Chambres à part, et il nous faut maintenant tirer en quelques exemplaires, dans ce format 13x18cm que nous avons choisi pour les présenter, chacune des images sélectionnées. J’ai travaillé sur deux d’entre elles ce week-end, dont celle présentée ci-dessus. Elle a été prise sur une pellicule Film Washi D, film dont j’appréciais beaucoup le rendu mais qui n’est plus fabriqué actuellement (à cause de la guerre en Ukraine).
Concernant la photographie, mes envies pour les prochaines semaines sont les suivantes : me concentrer sur mes clichés argentiques n’entrant pas dans la série commune et poursuivre les expérimentations dans le labo, publier une galerie de ces images sur le site, reprendre en main mon réflex numérique (bien qu’il soit peut-être encore tôt pour nous réconcilier…)
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Chambres séparées
Attendre des rencontres qu’elles soient aussi belles et puissantes (de bouleversement, d’enrichissement) que la nôtre, n’est-ce pas aussi vain que de chercher à reproduire des accidents ?
Nous nous sommes connus des années avant de nous rencontrer. Dans son répertoire, je suis passée de « belle inconnue » à « ma belle ». Si nous nous sépariions, encore amoureux, amants, amis ou en désaccord, comment m’appellerait-il et m’appellerait-il encore ?
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La séance de tirage de ce week-end a directement alimenté la série « chambre 209 » réactivée et renommée « chambres à part« . En mettant de l’ordre dans le portfolio qui nous permet de visualiser le travail en cours, de former nos paires, je me demande si quelque chose de la reconfiguration en cours de notre relation y transparaitra, ne serait-ce qu’à nos yeux. (Il me plairait que ce soit le cas.)
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Bientôt 13 ans.
Est-ce que j’aimerais pouvoir écrire que lorsque le sol semblait s’effondrer sous mes pas, le nous était une évidence à laquelle se rattacher ? Certains jours, probablement. Seulement il n’y a pas beaucoup plus de certitudes dans ce que nous construisons ensemble que dans ce que nous sommes ou avons été chacun séparément. Ce lien fort mais sans cesse remodelé, qu’aucun de nous deux ne rechignerait à qualifier d’exceptionnel, nous refusons de l’appeler chance tant il est le résultat de nos efforts et d’un dialogue ininterrompu que d’un destin. D’ailleurs ce nous, ou entre nous, ne nous dépasse rarement, ayant même le plus souvent un train de retard sur le courage de chacun. Cette inertie avec laquelle nous aimerions n’avoir rien à faire, nous fait-elle vivre un peu moins ou un peu mieux ? C’est dans cet espace qui paraît ne pas nous appartenir qu’éclatent des disputes pouvant s’évanouir dans l’effort d’une heure de course à pied à la tombée de la nuit. Tout à la fois déraison de veille de randonnée et éclaircissement des idées, à mesure que l’on foule les petites frustrations, irritations, réactions égoïstes et que ne reste que ce qui importe : ce que l’on fait avec ce qu’on est, ce que l’on pense.
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Autour de Chambre 209
Non pas photographies de couple mais couples de photographies : mis en ligne il y a quelques semaines déjà la page
Chambre 209chambres à part présentant un aperçu d’une série en cours de réalisation avec Arnaud. Photographies argentiques en noir et blanc, prises la plupart du temps de façon indépendante, mais développés, tirées et réunies en paires par l’un, l’autre ou les deux. Ce qu’il advient et ce qui se perd, dans l’élaboration comme dans le résultat, signifie probablement davantage que ce que nous cherchons à montrer ; voilà ce que j’aimerais déplier une fois la série terminée.