Quelle aisance, quel ancrage dans le présent – dont il me semble pourtant manquer grandement – lisent sur mon visage ces inconnus me demandant une direction, dans une ville, un quartier que je ne connais pas plus qu’eux ?
Il est si fréquent que l’on m’interpelle pour un renseignement, même dans un lieu où quelqu’un d’autre est payé pour le donner, que je ne peux que constater que je ne dois pas tout à fait me débarrasser, dans mon temps libre, de l’attitude que j’adopte durant mes heures travaillées.
Qui me croise par hasard et me reconnaît me trouve pourtant rêveuse, absorbée dans mes pensées. Qui ose tout de même m’aborder aura l’impression de me déranger, de tomber au mauvais moment.
Il me semble alors que celles et ceux qui ne me connaissent pas peuvent voir un désir inassouvi, un appel – peut-être furtif dans le regard – à être dérangée, que mon comportement nie presque immédiatement lorsque je ne peux pas me rendre utile.
Combien de promenades ai-je faites comme de sourds appels au secours ? Il m’apparait que je pourrais cartographier la ville avec ces mains tendues non saisies, tracer ces chemins que je ne cesse toutefois de parcourir encore et encore avec l’espoir de ne pas être, ne pas rester celle que je suis.
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(Ego + ici) autoportrait à la bibliothèque municipale
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À la machine
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(Ici) La supérette la plus proche de chez moi
(Vue depuis le parking de.)
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Décembre 2024
Rester chez soi en bonne compagnie des Mathieu.
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30.10.24
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(Ici) L’artothèque municipale.
#lieu-ressource
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(Ici) Lieu-ressource
[ARCHIVE] Le parc de la Tête d’or à Lyon
S’y promener, y manger une pâtisserie achetée sur le chemin, avant de rejoindre le Musée d’art contemporain tout proche.#lieu-ressource
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[ARCHIVE]
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14.10.24
Octobre rose, octobre gris : regarder le corps autrement à présent.
[ARCHIVE] extraite de la galerie Chambre à part (2020-2023)